Étude exclusive : La moitié des jeunes rassurée par leur orientation scolaire
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Plus d’un jeune sur deux se sent bien accompagné dans ses choix d’orientation
Les lycéens et étudiants sont globalement un peu moins inquiets pour leur avenir et se sentent mieux accompagnés dans leurs choix d’orientation, révèle la sixième vague du baromètre de confiance dans l’avenir des 15-20 ans de FNADIR et BVA sur l’orientation. L’image qu’ils ont de la plateforme Parcoursup, en revanche, continue de se dégrader.
Un sentiment d’accompagnement en progression
Si l’orientation est toujours une source d’inquiétude chez les jeunes dans leur parcours scolaire, il semble y avoir du mieux. Selon un sondage BVA pour FNADIR mené début avril 2023 auprès de 1.609 lycéens et étudiants entre la seconde et le bac+2, 59% d’entre eux ont le sentiment d’avoir été bien accompagnés dans leurs choix d’orientation, soit 11 points de plus qu’en 2022. Une tendance qui concerne pour la première fois la majorité des personnes interrogées.
Un peu moins d’inquiétude, plus de satisfaction
Comme souvent, la majeure partie (83%) se dit inquiète lorsqu’elle pense à ses choix en matière d’orientation. Mais cette proportion baisse néanmoins pour la première fois dans notre baromètre, puisqu’ils étaient 86% à partager cette inquiétude en 2021 et 2022. Dans le même temps, le degré de satisfaction n’a jamais été aussi élevé en matière d’orientation puisque 79% des interrogés se déclarent satisfaits des choix réalisés dans leur parcours d’études, contre 73% l’an dernier.
Un manque de contact avec le futur milieu professionnel ou étudiant
Cette progression peut s’expliquer par un meilleur soutien des jeunes de la part de leur entourage dans cette étape importante de leur scolarité. Et au milieu du flou ou du manque de repère auxquels se confrontent parfois les lycéens, 41% privilégient la famille pour guider leurs choix d’orientation. 24% s’appuient en priorité sur l’aide de leurs professeurs, tandis que 22% accordent plutôt leur confiance aux experts d’un milieu professionnel. Cependant, certains manques se font toujours ressentir. 61% des lycéens et étudiants interrogés auraient par exemple apprécié avoir davantage de contacts avec des professionnels du secteur qui les intéresse, 60% déplorent un manque de visibilité sur les options qui s’offraient à eux et 57% ont le sentiment de ne pas avoir assez échangé avec des étudiants du niveau supérieur.
Les critères de choix d’orientation
Lorsqu’il s’agit de choisir sa future formation, les jeunes se fient avant tout à leur goût personnel, critère qui constitue une priorité pour 48% d’entre eux. L’épanouissement personnel (38%) et la capacité de l’élève à réussir dans le secteur concerné (25%) sont également déterminants. Si l’on observe une stabilité dans le choix de ces critères, les répercussions financières sont tout de même un peu moins prises en considération. Seulement 8% des personnes interrogées estiment ainsi que le coût des études est l’un des deux critères les plus importants pour choisir une formation. De même, la rémunération attendue dans le secteur visé n’est une priorité que pour 13% d’entre elles.
La défiance vis-à-vis de Parcoursup s’accentue
Pensée comme l’outil d’orientation primaire des jeunes vers l’enseignement supérieur, mais souvent pointée du doigt pour son opacité ou son manque de transparence, Parcoursup est encore largement confrontée à la défiance de ses utilisateurs. Seulement 34% des jeunes interrogés déclarent que la plateforme est parvenue à répondre à leurs questions, et seulement 24% considèrent qu’elle offre un accès équitable à l’enseignement supérieur. Parcoursup est ainsi plus considéré comme un site d’informations qu’une plateforme pour formaliser et réfléchir à son orientation. Sa bonne accessibilité et sa capacité à fournir des informations claires sont néanmoins saluées par 68% des élèves et étudiants interrogés, domaine dans lequel on observe du progrès par rapport à l’an dernier.
L’impact socio-politique sur la confiance dans l’avenir
Notre baromètre de confiance dans l’avenir des 15-20 ans s’intéresse également à l’impact de l’actualité sur ce sentiment. 59% estiment que leur confiance dans l’avenir est affectée par les incertitudes liées aux crises démocratiques en cours. Une tendance davantage marquée chez les étudiants du supérieur (66%), alors qu’elle l’est un peu moins chez les élèves de seconde (36%) ou de lycées privés (34%).
L’incidence de l’inflation sur le pouvoir d’achat
Les lycéens et des étudiants sont également directement touchés par le contexte de hausse des prix qui perdure en France. 45% des répondants ont vu leur pouvoir d’achat baisser concernant les dépenses d’alimentation, ce qui en fait le poste le plus touché. Presque un étudiant post-bac sur trois déclare d’ailleurs avoir ou avoir eu recours à des aides pour s’alimenter. Les dépenses de mobilité ainsi que celles destinées aux sorties et aux loisirs sont également celles sur lesquelles les jeunes témoignent devoir faire le plus de sacrifices.