Apprentissage : la progression des inscriptions marque un coup d’arrêt

Une progression notable des contrats d’apprentissage

L’année 2023 a vu près de 849 600 jeunes et employeurs s’engager dans des contrats d’apprentissage, un chiffre qui témoigne d’une dynamique encore solide, bien qu’en légère décélération. Cette tendance peut être attribuée à l’impact des mesures prises depuis 2018, notamment la réforme opérée par la loi sur la formation professionnelle.

Le tertiaire en tête des secteurs concernés

Parmi les différents domaines d’activité, le secteur tertiaire se distingue nettement : il concentre environ trois quarts des contrats signés. Ces chiffres reflètent l’importance des métiers de service dans le tissu économique français, mais également l’attractivité de ces carrières pour les apprentis.

L’enseignement supérieur, fer de lance de l’apprentissage

Un autre chiffre significatif concerne l’enseignement supérieur, qui représente 62 % des nouvelles signatures. Cette proportion montre que l’apprentissage s’implante durablement dans les formations post-bac, offrant ainsi une alternative attractive et professionnalisante aux cursus classiques.

Un essoufflement après des années de forte croissance

Depuis 2019, le nombre de contrats d’apprentissage avait progressé de manière fulgurante, en raison des incitations mises en place par la réforme de 2018 et des politiques d’accompagnement. Cependant, 2023 marque un ralentissement de cette tendance. Ce tassement invite à réfléchir aux leviers à activer pour maintenir la dynamique.

Les facteurs expliquant ce ralentissement

Plusieurs éléments peuvent expliquer cette évolution. Tout d’abord, l’effet de rattrapage des premières années post-réforme semble s’estomper. Ensuite, le contexte économique incertain pourrait freiner certains employeurs, notamment dans les secteurs les plus impactés par les crises récentes.

Des opportunités à ne pas négliger

Malgré ce ralentissement relatif, l’apprentissage reste un pilier essentiel pour répondre aux besoins en compétences des entreprises et améliorer l’insertion professionnelle des jeunes. L’enjeu est désormais de pérenniser cette dynamique et d’accompagner les secteurs qui peinent encore à recruter des apprentis.

Perspectives et points de vigilance

Renforcer l’attractivité de l’apprentissage

Pour éviter une stagnation, il est crucial de continuer à valoriser l’apprentissage auprès des jeunes et des entreprises. Cela passe par une meilleure communication sur ses avantages, mais aussi par des dispositifs adaptés aux besoins spécifiques des différents secteurs.

Un suivi attentif des réformes

Enfin, les acteurs de la formation professionnelle et les pouvoirs publics devront évaluer les effets des réformes en cours et ajuster les dispositifs si nécessaire. L’objectif : garantir que l’apprentissage reste un moteur d’insertion et d’adaptation aux mutations économiques.