Accès au lycée : le brevet n’est plus une condition obligatoire

Un changement de cap pour les conditions d’entrée au lycée

L’idée d’imposer un brevet comme condition d’accès au lycée a finalement été abandonnée. Initialement prévue pour 2027, cette réforme marquante, annoncée sous le précédent ministère de l’Éducation, ne sera pas mise en œuvre. Les discussions autour de cette mesure avaient suscité des débats, mais l’examen de fin de collège conservera bien son rôle actuel, sans devenir un passage obligé pour entrer en seconde.

Évolution des modalités d’évaluation au collège

Si le brevet ne change pas de statut, sa notation, elle, évolue. Désormais, les épreuves terminales pèseront davantage dans le résultat final, atteignant 60 % contre 40 % pour le contrôle continu, une modification notable par rapport à la répartition précédente. Cette révision vise à renforcer l’importance des examens finaux tout en conservant une part significative pour les évaluations régulières tout au long de l’année scolaire.

Un dispositif d’accompagnement prolongé pour les élèves en difficulté

Depuis la rentrée 2024, une initiative expérimentale permet aux élèves confrontés à des difficultés scolaires de bénéficier d’une année supplémentaire avant d’intégrer la seconde générale ou technologique. Ce programme, qui a accueilli environ 1.300 élèves cette année, sera maintenu l’année prochaine. Une évaluation approfondie devra déterminer s’il deviendra une solution permanente pour accompagner les élèves en difficulté.

Des projets ajustés pour le collège

Une autre mesure envisagée par le précédent gouvernement, consistant à intégrer une heure hebdomadaire alternant français et mathématiques au collège, ne sera pas mise en place à la prochaine rentrée. À la place, de nouvelles formes de soutien et d’accompagnement devraient voir le jour dès 2025 pour les élèves de 4e et 3e. Parmi les pistes étudiées, le renforcement du dispositif d’aide aux devoirs figure en bonne place. Par ailleurs, les groupes de besoin, introduits en 6e et 5e, seront prolongés afin d’en mesurer pleinement les effets sur l’amélioration des apprentissages.

Renforcement des moyens humains dans l’éducation

Malgré une baisse démographique attendue de près de 12.000 élèves dans le secondaire à la rentrée 2025, le ministère de l’Éducation nationale investit dans le recrutement pour renforcer l’encadrement et répondre aux besoins spécifiques.

Créations de postes dans le secondaire

Pour soutenir les élèves et maintenir un niveau élevé de qualité pédagogique, plus de 500 postes supplémentaires seront mobilisés dans le secondaire. Cela se traduira par une création nette de 324 emplois, un effort notable dans un contexte de diminution des effectifs scolaires.

Un soutien accru pour l’école inclusive

Le secteur de l’école inclusive bénéficiera également d’un appui renforcé. Le ministère prévoit la création de 2.000 postes d’AESH (accompagnants des élèves en situation de handicap). Ce développement vise à soutenir les élèves concernés et à garantir une meilleure intégration dans le système éducatif.

Une réforme éducative en mouvement

Ces ajustements témoignent d’une volonté de repenser les dispositifs éducatifs pour mieux répondre aux défis actuels. Entre abandon de certaines réformes annoncées, prolongation d’expérimentations en cours et renforcement des moyens humains, l’éducation nationale trace une voie mêlant prudence et innovation. L’objectif demeure le même : élever le niveau général tout en accompagnant chaque élève, quelle que soit sa situation.