Top 2025 des écoles de commerce privilégiées par les profils littéraires

Les écoles de commerce, une voie d’avenir pour les étudiants littéraires

Les prépas littéraires, souvent associées à des débouchés restreints, trouvent de plus en plus d’opportunités dans les écoles de commerce. En 2024, près de 550 étudiants issus de classes préparatoires A/L et B/L ont intégré des écoles de commerce via les concours BCE et Ecricome. Une douzaine d’établissements se démarquent en accueillant la majorité de ces profils, soulignant un intérêt croissant des grandes écoles pour les compétences spécifiques des littéraires.

Une poignée d’écoles concentre l’essentiel des admissions

Sur les 24 écoles accessibles via la BCE et Ecricome, seules 12 admettent la grande majorité des littéraires. Ces établissements, qui incluent des noms prestigieux comme HEC, l’ESSEC ou encore l’ESCP, affichent des chiffres significatifs en termes de recrutement. D’autres écoles, comme Neoma ou Audencia, se hissent en tête grâce à leur politique proactive en faveur des étudiants littéraires.

Neoma, leader incontesté du recrutement littéraire

Avec 95 élèves littéraires admis en 2024, Neoma domine largement ce segment. Sa directrice met en avant les qualités uniques de ces étudiants : capacité d’analyse, rédaction rigoureuse et aptitude à traiter rapidement des sujets complexes. Ces compétences, recherchées par les entreprises, expliquent l’engouement de l’école pour ces profils. En seconde position, Audencia affiche 65 admissions, suivie de près par des écoles comme Skema, l’EM Lyon ou encore Kedge. HEC, bien qu’incontournable dans les palmarès globaux, se positionne davantage en retrait sur ce créneau avec 39 littéraires recrutés.

Des places réservées pour les littéraires : une stratégie efficace

De nombreuses écoles mettent en place des quotas spécifiques pour les élèves de prépa A/L et B/L. Cela leur permet de ne pas être en concurrence directe avec les préparationnaires des filières économiques et commerciales. En 2025, 15 établissements réservent au total 540 places pour ces profils, soit 70 de plus que l’année précédente. Cette augmentation témoigne d’une volonté d’ouverture accrue. Cependant, toutes les écoles ne parviennent pas à remplir ces quotas. En 2024, seules 355 des 470 places dédiées ont été pourvues. Ce phénomène s’explique par un déséquilibre entre l’offre et la demande, certaines écoles étant moins attractives pour ces étudiants.

Une dynamique contrastée selon les établissements

Alors que des écoles comme Neoma ou Audencia dépassent parfois leurs quotas en recruant davantage de littéraires que prévu, d’autres peinent à remplir leurs effectifs. Des établissements comme BSB (Burgundy School of Business) n’ont par exemple recruté que 6 littéraires sur les 20 places réservées en 2024. En revanche, les écoles les plus réputées, qu’elles réservent ou non des places aux littéraires, attirent sans difficulté ces profils. HEC, l’ESSEC et l’ESCP, bien qu’en concurrence directe avec les autres filières, continuent de séduire grâce à leur prestige et à leurs débouchés.

Les atouts des étudiants littéraires dans le monde du commerce

Les compétences développées en prépa littéraire, comme la rédaction, l’analyse critique et la synthèse, sont particulièrement prisées dans le monde de l’entreprise. Les écoles de commerce, conscientes de cette valeur ajoutée, adaptent progressivement leur recrutement pour valoriser ces profils. Pour les étudiants issus de filières littéraires, intégrer une école de commerce représente une opportunité unique de diversifier leurs perspectives professionnelles. Ces parcours permettent de conjuguer finesse intellectuelle et compétences managériales, répondant ainsi aux attentes des employeurs dans un monde en constante mutation.

Le futur des littéraires en école de commerce

Alors que le nombre de places réservées aux littéraires continue d’augmenter, les écoles de commerce semblent vouloir renforcer leur attractivité auprès de ces profils. Cependant, le défi reste de mieux équilibrer l’offre et la demande, afin que toutes les places dédiées soient effectivement pourvues. En parallèle, les écoles devront continuer à valoriser les spécificités des étudiants littéraires, tout en favorisant leur intégration dans un univers souvent dominé par des profils économiques et commerciaux. Une chose est certaine : les littéraires ont toute leur place dans les grandes écoles de commerce.