Master 2023 : plus de 60 % des étudiants diplômés en deux ans

Une progression marquée des réussites en master

Depuis 2017, les résultats des étudiants en master affichent une progression significative. Cette année-là, un système de sélection à l’entrée en master a été instauré, influençant directement les taux de réussite. Entre les promotions de 2016 et 2021, la proportion d’étudiants obtenant leur diplôme en deux ans a bondi de 12 points. Une croissance certes moins marquée, mais notable, est également observée pour les étudiants qui valident leur diplôme en trois ans.

Des critères d’entrée plus exigeants pour maximiser les chances

Le processus de sélection basé sur dossier joue un rôle central dans cette amélioration. Il permet d’écarter les candidats qui pourraient rencontrer des difficultés à suivre la formation, que ce soit en raison de leur niveau académique ou d’un choix de master inadéquat par rapport à leur parcours de licence. Cette pré-sélection assure ainsi une meilleure adéquation entre le profil des étudiants et les exigences des cursus.

Des écarts selon les disciplines et caractéristiques des étudiants

Les chiffres globaux cachent toutefois d’importantes disparités selon les filières.

Des taux de réussite contrastés selon les domaines d’études

Certaines disciplines affichent des performances nettement supérieures à d’autres. Par exemple :

  • Plus de 72% des étudiants en Sciences économiques, gestion et AES obtiennent leur diplôme en deux ans.
  • En revanche, ce chiffre tombe à un peu plus de 56% pour les filières Arts, lettres, langues et sciences humaines et sociales (SHS).

Âge et réussite : des trajectoires divergentes

L’âge d’entrée en master constitue également un critère déterminant. Les jeunes étudiants, âgés de 22 ans ou moins, ont les meilleures chances de valider leur diplôme rapidement : plus de 82% d’entre eux y parviennent en deux ou trois ans. Cette proportion diminue à moins de 75% pour les étudiants entrant en master à 23 ans et chute à 58,4% au-delà de 24 ans.

Les femmes en tête des performances

Dans cette course à la réussite, les étudiantes distancent leurs camarades masculins. Elles sont 76% à boucler leur master en deux ans, un score supérieur de 3,8 points à celui des hommes.

L’impact du baccalauréat d’origine

Le type de baccalauréat obtenu avant l’entrée en licence influence également les résultats :

  • Les bacheliers généraux dominent, avec 68% de réussite en deux ans et 77% en deux ou trois ans.
  • Les titulaires d’un baccalauréat technologique suivent, avec des taux de 63,5% et 70,7%, respectivement.
  • Les bacheliers professionnels rencontrent plus de difficultés, avec seulement 53,6% de réussite en deux ans et 65,6% en trois ans.

Le passage en deuxième année, un autre indicateur clé

Le passage en M2 dans les délais prévus reflète les mêmes tendances : il est plus fréquent chez les jeunes étudiants et ceux issus d’un baccalauréat général.

Une hausse de la réussite, mais une baisse des poursuites d’études

Si le système de sélection introduit en master a permis une augmentation des taux de réussite, il s’accompagne d’une diminution du nombre d’étudiants poursuivant leurs études après la licence. Entre 2016 et 2022, la poursuite d’études des diplômés de licence générale a chuté de 14,6 points, passant de 72,2% à 57,6%.

Une légère remontée grâce à de nouveaux dispositifs

Pour 2023, le taux de poursuite d’études a légèrement progressé, atteignant 60,8%. Cette hausse pourrait être attribuée à la mise en place de la plateforme « Mon Master », centralisant les candidatures et offrant une meilleure visibilité sur les formations disponibles. Un dispositif qui semble redonner un souffle à la transition entre licence et master.