Les femmes inspirent la science au lycée Henri IV par leur engagement
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Encourager les jeunes filles à s’orienter vers les sciences
Dans une salle comble d’un lycée prestigieux parisien, des professionnelles des domaines scientifiques et techniques sont venues partager leur expérience avec des lycéennes de terminale. Ces élèves, déjà engagées dans des spécialités scientifiques, ont eu l’occasion d’échanger avec des ingénieures, étudiantes et techniciennes issues de divers secteurs comme l’informatique, le bâtiment ou encore l’énergie. Ces rencontres s’inscrivent dans une initiative visant à inspirer et motiver les jeunes filles à envisager des carrières dans des domaines où elles restent souvent sous-représentées.
Un écart persistant dans les choix d’orientation
Si les chiffres montrent des progrès au sein de certains établissements, comme ce lycée où 58 % des élèves en spécialités scientifiques sont des filles, les statistiques nationales révèlent une réalité différente. Selon une étude récente du ministère de l’Enseignement supérieur, seulement 32 % des lycéennes choisissent deux matières scientifiques en terminale, contre 50 % des garçons. Cette disparité se creuse encore davantage dans l’enseignement supérieur, où les femmes représentent une minorité dans les filières scientifiques et techniques.
Les obstacles à franchir
Plusieurs facteurs expliquent cette réticence des filles à poursuivre dans ces secteurs. Les stéréotypes sociétaux, le manque de modèles féminins visibles, la peur de l’échec ou encore l’appréhension d’être isolée dans des promotions majoritairement masculines sont souvent évoqués. Ces barrières, bien que majoritairement extérieures, peuvent également conduire à une forme d’autocensure chez certaines jeunes filles.
Des témoignages pour inspirer et rassurer
Réparties en petits groupes, les lycéennes ont pu écouter des professionnelles raconter leurs parcours. Chaque intervenante, qu’elle soit ingénieure ou étudiante, a partagé des anecdotes, des conseils et des encouragements. Une ingénieure a notamment raconté comment elle avait dû dépasser le scepticisme de son entourage pour atteindre ses objectifs.
- Ne pas se laisser influencer par des idées reçues.
- Oser croire en ses capacités.
- Explorer toutes les voies possibles, sans se limiter.
Ces échanges permettent également aux élèves de poser des questions sur les réalités des métiers ou les difficultés rencontrées en tant que femmes dans ces milieux. Certaines intervenantes ont insisté sur le fait que leur genre n’avait jamais été un frein à leur réussite.
Changer les mentalités, un pas à la fois
Si certaines jeunes filles affirment ne jamais avoir ressenti de pression liée à leur genre, d’autres soulignent encore la persistance d’associations genrées dans les choix de carrière. Par exemple, le métier de médecin reste souvent perçu comme masculin, tandis que celui d’infirmier est majoritairement associé aux femmes. Ces perceptions, bien que de moins en moins marquées, influencent encore les ambitions et les choix d’orientation.
Un impact positif sur les ambitions
À l’issue de cette journée, les retours des élèves sont largement positifs. Beaucoup ressortent motivées et confiantes dans leurs aspirations scientifiques. Voir des femmes issues de parcours variés et témoignant de leur réussite semble avoir dissipé une partie des doutes et renforcé leur confiance.
Les clés pour avancer
Pour que ces initiatives aient un impact durable, plusieurs leviers doivent être mobilisés :
- Renforcer la visibilité des modèles féminins dans les sciences.
- Lutter contre les stéréotypes de genre dès le plus jeune âge.
- Accompagner les jeunes filles dans leur orientation pour les aider à surmonter l’autocensure.
Ces actions, combinées à des projets comme celui-ci, peuvent contribuer à réduire l’écart entre les genres dans les domaines scientifiques. L’objectif ultime : que les choix d’orientation soient guidés par les passions et les compétences, et non par les biais sociaux ou culturels.