Formation et santé : vers une approche globale pour mieux agir

Repenser la collaboration entre les professionnels de la santé et du social

Le 19 mars 2025, une table ronde organisée par l’Union nationale des acteurs de formation et de recherche en intervention sociale (Unaforis) a exploré les moyens de rapprocher deux univers souvent cloisonnés : celui de la santé et celui du travail social. Les discussions ont mis en lumière la nécessité de transformer les pratiques de formation pour répondre aux enjeux complexes du soin et de l’accompagnement.

Une formation commune pour mieux comprendre les enjeux croisés

Les intervenants ont souligné l’importance de créer des ponts entre ces deux champs professionnels. Trop souvent, les soignants et les travailleurs sociaux travaillent en parallèle, sans réelle synergie. Une des solutions avancées réside dans la mise en place de modules communs dès la formation initiale, permettant aux deux groupes de mieux comprendre leurs enjeux respectifs.

  • Favoriser les échanges lors des cursus universitaires ou des écoles spécialisées.
  • Proposer des stages croisés pour confronter les étudiants à des réalités variées.
  • Inclure des projets collaboratifs dans les programmes pédagogiques.

Un enjeu majeur : l’amélioration de l’accompagnement global

Cette collaboration renforcée ne relève pas seulement d’une question de méthodologie éducative, mais bien d’une refonte des pratiques pour mieux répondre aux besoins des bénéficiaires. En intégrant les compétences des deux secteurs, il devient possible de proposer des solutions plus globales. Cela est particulièrement pertinent dans des situations complexes, où les enjeux médicaux et sociaux sont indissociables.

Des résistances à surmonter

Cependant, ce décloisonnement se heurte à plusieurs obstacles. Parmi eux, des traditions bien ancrées dans les structures de formation et des réticences de la part de certains professionnels à modifier leurs pratiques. De plus, les cadres réglementaires et les financements spécifiques à chaque domaine freinent parfois cette volonté de rapprochement.

  • Un manque de temps pour expérimenter de nouvelles approches sur le terrain.
  • Des systèmes de financement distincts, limitant les possibilités de projets conjoints.
  • Des enjeux identitaires qui peuvent freiner les dynamiques de convergence.

Vers une transformation progressive des pratiques

Malgré ces défis, le débat a mis en avant des exemples concrets de collaboration réussie. Ces initiatives locales montrent qu’il est possible de dépasser les clivages et de construire des réponses adaptées. L’enjeu est désormais de généraliser ces pratiques, en incitant les institutions de formation et les employeurs à jouer un rôle moteur dans ce processus.