Études de santé : une réforme majeure prévue pour 2026 ?

Une réforme en vue pour les études de santé

Un système à réorganiser pour plus d’équité

Les études de santé en France, structurées autour des parcours PASS et LAS, sont à nouveau au centre des discussions. Le constat est clair : il faut rendre ces filières plus accessibles, plus lisibles et plus justes. La diversité des parcours actuels, bien qu’enrichissante, pose des problèmes de cohérence et de compréhension, tant pour les étudiants que pour les universités. C’est dans cette optique que le gouvernement planche sur une refonte du système.

Une harmonisation nationale en perspective

L’idée d’une simplification est largement soutenue, mais le retour à une voie unique, comme par le passé, est écarté. Au lieu de cela, l’objectif est d’élaborer un modèle unifié, tout en conservant la possibilité d’accéder aux études de santé par des parcours variés. Cependant, ces parcours pourraient être limités à des disciplines jugées pertinentes pour ces études, afin d’éviter une dispersion excessive des étudiants.

  • Réduction du nombre de doubles-parcours possibles.
  • Concentration sur les disciplines cohérentes avec les études médicales.
  • Maintien d’une diversité pour favoriser les réussites multiples.

Des modalités encore floues

Pour l’heure, les détails précis de cette réforme ne sont pas finalisés. Certaines propositions, comme celle d’une seconde chance d’accès aux filières médicales, semblent néanmoins faire consensus. Mais d’autres points, tels que l’organisation de certains concours, restent à définir. Une concertation nationale devrait prochainement débuter afin de clarifier ces éléments.

Un calendrier ambitieux mais prudent

Un objectif fixé à la rentrée 2026

Pour le gouvernement, cette réforme doit être mise en œuvre rapidement, idéalement pour la rentrée 2026. Toutefois, les responsables politiques insistent sur la nécessité d’éviter des décisions précipitées. Les conclusions des instances consultatives, comme la Cour des comptes ou la commission des affaires sociales, seront déterminantes pour fixer les grandes lignes du projet.

Former davantage de professionnels de santé

Un autre défi majeur consiste à augmenter le nombre de professionnels formés pour répondre aux besoins croissants dans les territoires sous-dotés. Bien que la suppression du numerus clausus en 2020 ait permis d’accroître les effectifs, cela reste insuffisant. Une loi votée récemment vise à adapter les capacités de formation en fonction des besoins locaux.

Un enjeu de souveraineté éducative

La fuite des étudiants à l’étranger

L’un des constats les plus inquiétants est la proportion croissante de professionnels de santé ayant réalisé leurs études à l’étranger. Aujourd’hui, plus de la moitié des dentistes inscrits en France ont été formés hors de nos frontières. Les étudiants français sont nombreux à partir en Belgique, en Roumanie ou ailleurs, souvent pour contourner les contraintes du système national. Une situation qui soulève des questions sur la souveraineté de la formation en France.

Des solutions pour maintenir les talents

Pour contrer cette tendance, il est impératif de renforcer l’attractivité des filières françaises et de répondre aux besoins des étudiants. Cela passe par une réforme ambitieuse mais réfléchie, qui garantira un accès équitable aux études, tout en répondant aux exigences des territoires en matière de santé publique. L’enjeu est de taille : il ne s’agit pas seulement d’améliorer un système, mais bien de préserver la capacité du pays à former et retenir ses futurs professionnels de santé.