Écoles privées lucratives : des étudiants dénoncent une tromperie

Les dérives de certaines écoles privées lucratives

Des diplômes sans reconnaissance officielle

Certaines écoles privées promettent des diplômes de niveau bac+3 ou bac+5, mais ces certifications n’ont pas de valeur sur le marché du travail ou à l’international. Ces établissements misent sur le manque de connaissances des étudiants entrants dans l’enseignement supérieur pour vendre des formations qui ne sont pas reconnues par l’État. Résultat : des jeunes diplômés découvrent trop tard que leurs qualifications ne leur ouvrent aucune porte professionnelle.

Des tarifs élevés pour des enseignements décevants

Les frais de scolarité atteignent parfois des sommets, mais la qualité des cours ne suit pas. Des étudiants dénoncent des intervenants peu qualifiés ou absents, des annulations de cours fréquentes, et des contenus inadaptés. Certains témoignent même de cours assurés par des personnalités davantage connues pour leur présence sur les réseaux sociaux que pour leurs compétences académiques.

  • Des intervenants absents ou non spécialisés
  • Des cours parfois remplacés par du distanciel non encadré
  • Des frais atteignant jusqu’à 9.000 euros par an

Des infrastructures et des budgets insuffisants

Le manque de moyens est flagrant dans plusieurs de ces établissements. Locaux inadaptés, absence de matériel, ou encore des promotions trop nombreuses pour les infrastructures disponibles : les étudiants constatent ces problèmes au quotidien. Certains évoquent même des craintes de voir leur école fermer en cours d’année à cause de difficultés financières.

Une communication trompeuse pour attirer les étudiants

Ces écoles investissent massivement dans leur image, multipliant les publicités séduisantes, les événements payants ou les voyages. Les étudiants, souvent séduits par l’apparente modernité et dynamisme de ces établissements, découvrent ensuite une réalité bien différente. En outre, ils sont parfois mobilisés pour promouvoir l’école lors d’événements comme les journées portes ouvertes, au détriment de leur temps de formation.

Des conséquences lourdes pour les étudiants

Les jeunes diplômés de ces écoles se retrouvent souvent confrontés à des difficultés majeures : reconversion imposée, perte de temps et d’argent, ou encore désillusion face à un marché du travail exigeant. Ces expériences soulignent l’importance de bien s’informer avant de s’inscrire dans une formation.

Un besoin urgent de régulation

Pour limiter ces pratiques, des mesures ont été mises en place, comme le renforcement du label de qualité Qualiopi. Cependant, ces initiatives restent insuffisantes face à l’ampleur du problème. Un contrôle plus strict des établissements privés et une meilleure information des étudiants sont indispensables pour éviter que ces dérives ne se poursuivent.