Déserts médicaux : les acteurs en lutte face à la loi Garot
Une mobilisation persistante face à la réforme de lutte contre les déserts médicaux
Des mesures gouvernementales insuffisantes pour les organisations médicales
Le gouvernement a récemment présenté un ensemble de propositions pour tenter de répondre à l’enjeu crucial des déserts médicaux. Parmi ces mesures, l’obligation pour les médecins de consacrer deux jours par mois à des consultations dans des zones sous-dotées en soins a été mise en avant. Cependant, cette initiative, bien que notable, est jugée insuffisante par une large partie du corps médical et des syndicats. Ces derniers se félicitent toutefois que l’installation contrainte des praticiens dans ces territoires ne soit pas, pour l’instant, imposée.
Des revendications syndicales toujours présentes
Si certaines organisations reconnaissent que le gouvernement a montré une certaine écoute, elles dénoncent néanmoins l’absence de mesures structurelles fortes. Les syndicats étudiants et jeunes médecins, comme l’Isnar-IMG, expriment leur détermination à poursuivre les mobilisations tant que le projet de loi contesté ne sera pas retiré. Leur crainte principale : que les promesses faites ne soient pas suivies d’effet faute de majorité parlementaire.
Un plan alternatif pour répondre aux besoins des territoires
À la veille d’une nouvelle journée de mobilisation, plusieurs groupes d’acteurs de la santé ont proposé un contre-projet ambitieux axé sur la redynamisation des territoires sous-dotés. Ce plan repose sur plusieurs piliers :
- La création de dispositifs incitatifs pour attirer les jeunes médecins dans les zones en tension.
- Le développement de la délégation d’actes à d’autres professionnels de santé, afin de mieux répartir les tâches médicales.
- L’amélioration des conditions de formation pour une meilleure sensibilisation des futurs praticiens aux problématiques des territoires ruraux et périurbains.
Un pilotage régional pour une approche adaptée
Pour garantir l’efficacité de ces mesures, les syndicats préconisent une gestion décentralisée. Ils suggèrent que les Unions régionales professionnelles de santé (URPS), en coordination avec les Agences régionales de santé (ARS), soient chargées d’évaluer les besoins des territoires et de piloter les actions. Cette approche vise à s’adapter aux spécificités locales et à optimiser les ressources disponibles.
Un statu quo inacceptable pour les professionnels
Malgré des avancées perçues comme positives par certains, le sentiment général reste celui d’une réponse insuffisante à une crise de l’accès aux soins qui s’aggrave. Les organisations appellent les parlementaires à se saisir de ce sujet crucial et à voter en faveur de mesures concrètes et ambitieuses. La mobilisation se poursuit, avec l’espoir que les revendications des professionnels de santé soient enfin prises en compte dans leur intégralité.