CPF : les formations à l’entrepreneuriat sur la sellette, alerte le Synofdes

Suppression du financement CPF pour les formations entrepreneuriales : un tournant inattendu

Un changement introduit par la loi de finances 2025

Les nouvelles dispositions budgétaires de 2025 ont provoqué une onde de choc dans le secteur de la formation professionnelle. Les formations dédiées à la création et à la reprise d’entreprise ne sont désormais plus éligibles au financement via le compte personnel de formation (CPF). Cette réforme, inscrite dans la loi de finances, modifie radicalement l’accès à ces dispositifs pour de nombreux porteurs de projets.

Un coup dur pour les organismes de formation

Les structures proposant des programmes pour futurs entrepreneurs déplorent des conséquences importantes.

  • Une baisse anticipée du nombre d’inscriptions, les bénéficiaires devant désormais financer ces formations par leurs propres moyens.
  • Une potentielle fragilisation financière des organismes spécialisés dans ces offres.
  • Une remise en question des projets pédagogiques à long terme.

Pour ces organismes, cette décision met en péril leur mission de soutien à l’entrepreneuriat et leur contribution à l’économie locale.

Des répercussions sur les futurs entrepreneurs

Pour les aspirants chefs d’entreprise, l’impact est tout aussi significatif. Le financement CPF représentait un levier essentiel pour acquérir les compétences nécessaires à la gestion et au développement d’une activité. Désormais, les porteurs de projets devront :

  • Rechercher d’autres sources de financement, souvent plus coûteuses ou plus contraignantes.
  • Faire face à une potentielle inégalité d’accès aux formations, certains ne pouvant plus se les permettre.
  • Revoir leurs ambitions à la baisse, faute de moyens pour se former correctement.

Vers une refonte du modèle de financement ?

Alors que les acteurs du secteur dénoncent une mesure qui freine l’initiative entrepreneuriale, des solutions devront être trouvées pour combler ce vide. Les discussions s’orientent déjà vers :

  • La création de nouveaux dispositifs de soutien dédiés aux entrepreneurs.
  • Une mobilisation accrue des régions et des collectivités pour proposer des alternatives locales.
  • Un dialogue renforcé entre le gouvernement et les professionnels du secteur pour évaluer les impacts réels de cette réforme.

Une décision qui interroge les priorités

Ce choix de recentrage budgétaire soulève une question fondamentale : quelles priorités pour la formation professionnelle en France ? Alors que l’entrepreneuriat est souvent présenté comme un moteur de l’économie, cette réforme pourrait ralentir les ambitions de nombreux Français souhaitant se lancer. Les mois à venir seront déterminants pour mesurer les effets concrets de cette décision sur l’écosystème entrepreneurial.