Apprentissage en alternance : les contrats toujours en forte progression
Une dynamique en pleine mutation pour les contrats en alternance
Un rebond significatif dans les formations secondaires
Les contrats d’apprentissage continuent leur progression en 2024, avec une augmentation notable dans les formations du secondaire. Cette embellie se traduit par une hausse de 5,5 % par rapport à l’année précédente, un record inédit depuis plus d’une décennie. En revanche, la dynamique du supérieur s’essouffle légèrement, affichant une progression plus modeste de 1,7 %, contre 2,5 % en 2023.
Un profil type qui reste stable
En termes de répartition, les hommes dominent toujours le paysage de l’apprentissage, représentant 55 % des signataires de contrats, un pourcentage inchangé par rapport à 2023. Par ailleurs, les formations de niveau bac+2 ou au-delà continuent de monopoliser la majorité des contrats, bien que leur part ait fléchi d’un point, pour atteindre 61 %. Les formations de niveau inférieur, comme les titres professionnels, se maintiennent à 34 %.
Les apprentis plus âgés, une tendance qui s’accentue
L’âge moyen des apprentis progresse légèrement : 58 % des contrats concernent désormais des jeunes de 20 ans et plus, soit une augmentation d’un point par rapport à l’année précédente. Ce changement reflète une diversification des profils et peut être lié au renforcement des passerelles pour les reconversions ou les reprises d’études.
Les secteurs en tête des recrutements
Des domaines spécifiques largement représentés
Certains secteurs se distinguent par leur attractivité pour les apprentis. Voici les principaux domaines ayant attiré le plus de contrats en 2024 :
- Le commerce et la réparation automobile : 22 % des signatures.
- Les métiers de l’industrie : 13 % des contrats.
- La construction : 10 % des recrutements.
Ces secteurs, traditionnellement porteurs, continuent de jouer un rôle clé dans l’économie de l’apprentissage.
Des politiques publiques en soutien, mais des incertitudes pour l’avenir
Les aides financières comme levier principal
Le dynamisme de l’apprentissage peut être attribué en grande partie aux mesures incitatives mises en place ces dernières années. Les aides financières accordées aux entreprises ont favorisé l’embauche d’apprentis, rendant ces contrats attractifs pour les employeurs.
Un changement de cap dès 2025
Cependant, une modification des dispositifs est prévue dès l’année prochaine. Les petites et moyennes entreprises bénéficieront désormais d’une aide plafonnée à 5.000 euros, tandis que les grandes entreprises verront leur subvention passer de 6.000 à 2.000 euros. Cette révision pourrait influencer négativement la dynamique actuelle, notamment en freinant l’engouement des grands groupes pour l’apprentissage.
Une évolution à surveiller de près
Alors que 2024 affiche encore une croissance globale, les ajustements prévus pour 2025 pourraient redessiner les contours de l’apprentissage en France. L’impact de ces nouvelles mesures sur le volume des contrats et leur répartition sectorielle reste une question ouverte, qui mérite une attention particulière dans les mois à venir.