Alliance CGT-CIBC : un soutien renforcé pour accompagner les militants
Un partenariat pour valoriser les acquis syndicaux
Le 14 janvier 2025 marque une étape importante pour les militants syndicaux. Un accord inédit a été signé entre la Fédération nationale des CIBC et la CGT. Ce partenariat vise à offrir aux syndicalistes un accompagnement spécifique pour faire reconnaître les compétences développées durant leurs mandats. Jusqu’ici, ces acquis, bien que précieux, ne bénéficiaient pas d’une reconnaissance suffisante dans le monde professionnel.
Des outils pour structurer et identifier les compétences
Pour donner corps à cette initiative, un référentiel spécifique a été élaboré. Celui-ci recense les aptitudes et savoir-faire que les militants acquièrent dans le cadre de leurs activités syndicales : négociation, gestion de conflit, animation d’équipe, ou encore communication stratégique. Ce travail de structuration est essentiel pour faciliter la traduction de ces compétences en termes directement exploitables sur le marché de l’emploi.
Former les professionnels du bilan de compétences
Les consultants spécialisés dans les bilans de compétences joueront un rôle clé dans cette démarche. Afin de garantir un accompagnement adapté, ils recevront une sensibilisation spécifique à la réalité des mandats syndicaux. L’objectif est d’améliorer leur compréhension des rôles occupés par les syndicalistes et de mieux cerner la valeur ajoutée que ces expériences peuvent représenter pour les employeurs.
Une reconnaissance encore limitée
Malgré cette avancée, un défi de taille demeure : convaincre les entreprises de la pertinence des compétences issues de l’engagement syndical. Beaucoup d’employeurs restent encore réticents à valoriser ces expériences, souvent perçues comme éloignées des réalités économiques. Ce partenariat pourrait jouer un rôle de levier pour changer ces perceptions.
Les bénéfices pour les militants
En permettant aux syndicalistes de mieux valoriser leurs acquis, cet accord leur ouvre de nouvelles perspectives professionnelles. Parmi les avantages concrets :
- Une meilleure employabilité grâce à la mise en avant de leurs compétences.
- Un accès facilité à des formations ou des reconversions.
- Une reconnaissance personnelle et professionnelle de leur investissement syndical.
Un projet pilote pour aller plus loin
Si cet accord est une première, il pourrait inspirer d’autres initiatives similaires. Le but serait d’élargir ces démarches à d’autres organisations syndicales ou d’autres formes d’engagement associatif et citoyen. À terme, cela pourrait contribuer à une meilleure reconnaissance des compétences acquises hors des cadres traditionnels de l’emploi.
Un défi collectif à relever
La reconnaissance des compétences syndicales ne repose pas uniquement sur les épaules des militants et des consultants en bilan de compétences. Elle exige une mobilisation collective : syndicats, entreprises, institutions publiques et organismes de formation doivent travailler ensemble pour dépasser les préjugés et valoriser les expériences atypiques. Ce type d’accord pourrait bien être le premier pas vers une évolution plus large des mentalités.