Précarité étudiante : 2 étudiants sur 3 contraints de sauter des repas

Des repas sautés faute de moyens

Une alimentation compromise par la précarité

Deux tiers des étudiants interrogés déclarent devoir renoncer à des repas au moins une fois par semaine. Ce phénomène, symptomatique de leur précarité, met en lumière les sacrifices quotidiens auxquels ils sont confrontés.

Une santé physique et mentale mise à rude épreuve

Renoncer à des repas ne reste pas sans conséquence. Les étudiants évaluent leur état de santé général à un niveau moyen, tout en indiquant un niveau d’anxiété élevé. Ces données témoignent des impacts physiques et psychologiques d’une alimentation insuffisante.

L’accès aux soins, un luxe pour certains

Des soins médicaux inaccessibles

Près de 40% des étudiants sondés ont dû reporter ou renoncer à des soins, souvent pour des raisons financières. Ce choix contraint aggrave leur vulnérabilité, qu’elle soit liée à leur santé physique ou à leur bien-être psychologique.

Des priorités économiques avant la santé

Les étudiants en difficulté financière priorisent leurs dépenses essentielles, comme le logement ou l’alimentation, au détriment de leur santé. Ces arbitrages traduisent une situation de survie quotidienne.

Le poids du salariat sur la réussite universitaire

Travailler pour étudier, une obligation

Une part importante des étudiants est contrainte de travailler pour financer leurs études et couvrir leurs besoins élémentaires. Ce salariat n’est pas un choix mais une nécessité pour la majorité des concernés.

Des répercussions sur le parcours académique

– Absences répétées en cours pour aller travailler – Décrochages temporaires ou définitifs des études – Difficultés à maintenir un rythme académique régulier Ces obstacles freinent la réussite universitaire et fragilisent les perspectives futures de ces jeunes.

Un système d’aides sociales en échec

Un accès limité aux dispositifs de soutien

Bien que certains étudiants bénéficient d’épiceries solidaires, une majorité d’entre eux n’a accès à aucune aide sociale. Le manque de bourses ou d’aides ponctuelles accentue les inégalités.

Des logements inaccessibles

La pénurie de logements Crous et le coût élevé des loyers aggravent les difficultés financières des étudiants. Le logement reste le poste de dépense le plus lourd pour eux.

Une réforme des aides toujours en attente

Des promesses non tenues

La réforme annoncée du système de bourses, prévue en deux phases, accuse un retard significatif. Les étudiants les plus fragiles restent en attente de mesures concrètes pour améliorer leur situation.

Un appel pressant à l’action

Face à l’urgence de la situation, les organisations étudiantes demandent une refonte profonde du système d’aides sociales. Elles pointent l’inadéquation des dispositifs actuels pour répondre aux besoins des jeunes les plus précaires.

Les étudiants internationaux, encore plus vulnérables

Une population surreprésentée parmi les bénéficiaires

Les étudiants étrangers représentent une majorité des usagers des épiceries solidaires. Leur accès limité aux aides sociales et les frais de scolarité différenciés expliquent cette précarité accrue.

Un besoin de soutien spécifique

Ces étudiants, souvent isolés et confrontés à des barrières administratives, nécessitent des dispositifs adaptés pour leur permettre de poursuivre leurs études dans des conditions dignes.